dimanche 24 novembre 2024
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À Grenoble, les activistes révolutionnaires ont investi les manifestations anti pass-sanitaire tout au long de l’été !

Partant du constat que la gestion de la crise sanitaire du Covid-19 par l’Etat français était catastrophique, et que le pass sanitaire était de la poudre aux yeux pour détourner l’attention de celle-ci, les militants révolutionnaires grenoblois ont participé aux manifestations anti-pass sanitaire. Les médias ont présenté ces manifestants comme étant un « ramassis de complotistes anti-vax », mais, comme le disait Mao Zedong, « qui n’a pas enquêté n’a pas droit à la parole ». C’est suivant cet adage que les révolutionnaires sont allés à la rencontre des manifestants.

Pendant plusieurs semaines, les activistes sont donc allés marcher aux côtés des quelques milliers de personnes exprimant leur mécontentement, s’attelant à comprendre leurs motivations et leurs revendications. Celles-ci allaient des craintes, légitimes, d’une utilisation anti-démocratique du pass, parfois d’une peur d’être exclus de la société en cas de non vaccination, mais également de méfiance voire de rejet catégorique vis à vis des vaccins. Les militants ont ainsi pu observer des manifestations composées en bonne partie des classes moyennes et supérieures, et leurs préoccupations : peur pour la démocratie, méfiance vis à vis des sciences… Ils ont également eu l’occasion de croiser la route de militants nationalistes et réactionnaires, qui les ont pris à parti. Le courage et la combativité des révolutionnaires leur a cependant permis de repousser victorieusement cette attaque fasciste.

Forts de cette enquête, les activistes grenoblois ont donc pris la décision d’apparaître de manière plus visible au sein de la manifestation, en prenant la tête d’un cortège composé de diverses forces progressistes, et en affichant leurs revendications ouvertement à l’aide d’une banderole proclamant « exigeons la levée immédiate des brevets ». Cette question fut le cœur de la mobilisation des militants révolutionnaires grenoblois pendant le mouvement anti-pass. En effet, une levée des brevets signifierait plusieurs choses :

  • Dans un premier temps, la suppression des brevets signifie l’impossibilité de faire des profits dessus, le vaccin n’appartenant plus aux laboratoires pharmaceutiques privés (que ce soit Pfizer ou Moderna), mais tombant alors dans le domaine public. Le vaccin devient ainsi non plus un moyen pour les grandes entreprises de faire leur chiffre d’affaires annuel, mais un bien collectif, au service du plus grand nombre.
  • Cela signifie donc ensuite que le vaccin peut alors être reproduit massivement par tous les laboratoires, notamment publics, afin d’approvisionner tout le territoire. Cela permet également aux pays pauvres se prenant de plein fouet l’épidémie (tels que l’Inde ou le Brésil) de le distribuer à leur population en le répliquant eux-mêmes, leur permettant ainsi de ne plus être dépendants de l’aide des pays impérialistes.
  • Enfin, faire tomber le vaccin dans le domaine public permet également de rendre sa composition publique, et de permettre ainsi aux professionnels de démontrer que les craintes concernant celui-ci sont infondées. Cette transparence aurait pour effet de rassurer les inquiétudes entourant le vaccin, et donc de rendre la confiance en la science aux masses. En effet la gestion capitaliste et financière de la science, soumise aux intérêts de grands groupes, est opaque et ne permet pas la pleine confiance dans les avancées scientifiques dont sont capables les chercheurs. Déconnecter la science de l’aspect financier permet une plus grande transparence, et donc une approche véritablement démocratique.

Ce cortège d’organisations progressistes, combatif et plein d’entrain, a ainsi affiché le slogan des révolutionnaires durant plusieurs manifestations. Les activistes y ont été de nouveau lâchement agressé par des militants nationalistes, s’en prenant physiquement à l’un d’eux tenant la banderole. Les agresseurs ont toutefois à nouveau été repoussés, et les militants révolutionnaires sont revenus dès le samedi suivant, plus combatifs que jamais.

La combativité et la pertinence des revendications des révolutionnaires a ainsi permis d’agréger à ce cortège progressiste des mobilisations comme celle des bistrotiers ou des bibliothécaires. Les organisateurs des manifestations ont aussi soutenu les revendications du cortège progressiste en offrant des espaces de prise de paroles à des militants composant ce cortège

Aujourd’hui, les manifestations se font moins massives, et il n’y reste plus que les éléments les plus réactionnaires, nationalistes et complotistes. En effet, des mouvements conspirationnistes et réactionnaires ont pris la main illégitimement sur l’organisation, bien aidés par la complaisance policière à l’égard des groupes fascisants agressant des manifestants. Lors de la manifestation suivant une confrontation physique importante, l’imposant cortège progressiste a été dénoncé à la police par les fascistes de Civitas et d’Egalité et Réconciliation. Les forces de répression de la bourgeoisie se sont empressées d’intimider les militants présents qui ont du quitter le rassemblement post-manifestation avant la fin des prises de parole. Face à la menace policière d’une répression aveugle et le basculement de l’organisation vers des revendications conspirationnistes et antisémites, les révolutionnaires ont choisi de ne plus participer à ces manifestations. Le départ du cortège progressiste a provoqué l’effondrement inexorable de la mobilisation, de plus en plus de manifestants ne se retrouvant plus dans les revendications affichées.

Cependant la lutte contre le pass à Grenoble ne s’est pas arrêtée là. Effectivement, depuis le mois d’août les bibliothécaires de la ville se sont engagés dans un long mouvement de grève pour manifester leur refus de devoir contrôler le pass. En effet, ces travailleurs et travailleuses considèrent que leur métier n’a pas de vocation de contrôle, et qu’il n’est pas justifiable de restreindre l’accès à la culture, notamment dans les quartiers populaires où les bibliothèques jouent un rôle social important, et où l’accès à la vaccination est plus complexe. Les travailleurs et travailleuses en grève sont à l’heure d’aujourd’hui toujours en lutte, face aux sanctions imposées par la hiérarchie à ceux refusant de contrôler le pass.

Les militants révolutionnaires de Grenoble tiennent ainsi à ré-affirmer leur soutien à la grève des bibliothécaires et aux travailleurs et travailleuses injustement sanctionnés pour avoir défendu le droit d’accès à la culture libre et gratuite pour tous.

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