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Actis, SDH, Grand Lyon Habitat et les autres : leurs « négligences » sont criminelles !

Alors que le Comité Prolétarien d’entraide et de Solidarité de Lyon quartier des États-Unis soulève depuis des mois la question de la vétusté de nombreuses caves et bâtiments de ce quartier prolétarien du 8e arrondissement de la ville de Lyon, un nouveau fait divers, heureusement sans conséquences, a touché le quartier de la Villeneuve, l’un des plus grand quartier prolétaire de Grenoble.

En effet, peu avant 23h le mardi 6 juillet, un incendie s’est déclaré dans l’immeuble 170 de la Galerie de l’Arlequin. L’intervention des pompiers a permis de contenir ce feu, sans gravité. Pour autant, ce nouvel incendie ne doit pas être pris à la légère. En effet, il s’agit au moins du 4e incendie à se déclarer en moins d’un an dans l’un des immeubles de la Galerie de l’Arlequin.

Alors que Actis et la SDH (Société Dauphinoise pour l’habitat, les deux principaux bailleurs sociaux grenoblois) se lancent dans le vaste projet de faire de la Villeneuve le « premier écoquartier populaire » grâce à de nombreuses subventions publiques, la plupart des immeubles du quartier restent vétustes.

En effet, les installations électriques de la Galerie de l’Arlequin datent pour beaucoup des années 1975 (date de construction de cette barre d’immeuble), et celles de la Galerie des Baladins, l’autre grande partie de ce quartier, datent des années 1980. L’usure y est provoquée par l’ancienneté et par les nuisibles (rats, cafards), nombreux dans le quartier. C’est cette usure qui a provoqué plusieurs incendies, certains d’ampleur, comme celui qui a ravagé en juillet 2020 un étage entier d’un couloir d’habitation. Si heureusement aucune victime n’est à déplorer jusque-là, c’est notamment grâce aux habitants du quartier, comme par exemple le 21 juillet 2020, jour où un groupe de jeunes qui a réceptionné deux enfants de 3 et 10 ans fuyant par la fenêtre un appartement en flammes.Face à ce constat la question se pose : qu’attendent les bailleurs pour réhabiliter et assurer la sécurité de leurs locataires ?

En 2020 déjà, un rapport demandé par la préfecture de l’Isère pointait de graves dysfonctionnements dans la sécurité incendie des immeubles de la Villeneuve.Près d’un an plus tard, un projet de rénovation se précise. Cependant il reste très incomplet : tous les immeubles ne sont pas concernés, et à l’intérieur des immeubles ciblés tous les logements ne sont pas inclus, selon que le bailleur soit un bailleur social ou privé. Il paraît alors évident que la démarche derrière les multiples projets de rénovation de la Villeneuve n’est pas d’assurer la sécurité des habitants, mais bien dans un soucis d’image. La mairie, la métropole, et autres décideurs espèrent en effet par là redorer l’image d’un quartier abandonné à la précarité depuis les années 1990 dans une logique de contrôle de l’espace public déjà entamée dans d’autres quartiers de Grenoble (St-Bruno ou l’Abbaye en sont des exemples).

Comme Grand Lyon Habitat, les bailleurs sociaux, majoritaires dans les quartiers prolétariens, abandonnent la sécurité de leurs locataires sous l’oeil complaisant des pouvoirs publics. Comme face à Grand Lyon Habitat, la solution ne sera pas apportée par les pouvoirs publics mais ne peut venir que des prolétaires organisés autours de leurs revendications, comme nous le montre tous les jours la lutte de l’association Droit au logement (DAL 38) contre la destruction des immeubles et pour une réhabilitation de ceux-ci à la place. Comme Grand Lyon Habitat, la métropole et la ville de Lyon, Actis, la SDH, la ville et la métropole de Grenoble sont coupables de ces « négligences », et elles font d’eux des criminels.

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