La Nouvelle Armée Populaire (NPA) lutte désormais depuis 54 ans aux Philippines pour la révolution et contre le régime fasciste soumis à l’impérialisme américain. À sa création le 29 mars 1969, la NPA ne comptait que quelques dizaines de combattants, contre plusieurs milliers aujourd’hui. Grâce à un long travail de masse, la NPA et le Front National Démocratique des Philippines (qui a fêté le 24 avril ses 50 ans), guidés par le Parti Communiste des Philippines (CPP) ont su gagner la confiance des paysans pauvres. Des fronts de guérillas sont aujourd’hui actifs dans presque tout l’archipel. La NPA a su, grâce à son implantation auprès des masses, survivre et s’étendre malgré des opérations brutales de répression de l’armée philippine qui n’hésite pas à faire régner la terreur dans les campagnes et bombarder des villages pour réprimer la juste révolte des masses pour la révolution démocratique.
Pour célébrer l’anniversaire de la NPA, une série d’offensives tactiques victorieuses ont été menées dans la région de Masbate entre le 22 mars et 1er avril, 20 terroristes du gouvernement ont été tués. D’autres offensives tactiques victorieuses ont été menées récemment, notamment dans la région de Rizal, où le 31 mars, aux portes de la capitale Manille, un soldat du gouvernement a été tué par la NPA.
La répression du mouvement révolutionnaire aux Philippines est incroyablement violente et barbare, en témoigne la capture, la torture et le meurtre de Benito Tiamzon, président du comité exécutif et de Wilma Austria Tiamzon, secrétaire générale du CPP, le 21 août 2022. Ils ont été tués, ainsi que huit autres camarades, alors qu’ils étaient en déplacement dans la province de Samar. Ils n’étaient pas armés. L’AFP avait élaboré un mensonge selon lequel ils étaient morts suite à un échange de tirs à bord d’un bateau. Mais une longue enquête du CPP a permis de reconstituer les évènements ayant mené à l’assassinat de ces deux grands dirigeants. Le CPP exige que justice soit faite et tient pour responsables de ce crime les principaux généraux de l’AFP et le président Marcos Jr.