Près de deux ans de combat intense pour de meilleurs salaires et de meilleures conditions de travail, et une immense victoire à la clé ! Fin mai, les femmes de chambre de l’hôtel Ibis Batignolles, à Paris, ont à merveille illustré la citation « oser lutter, oser vaincre » du Président Mao Zedong. En obtenant satisfaction sur la plupart de leurs revendications, après un long et dur combat, elles ont une fois de plus prouvé que tout s’obtient par la lutte.
Dans un article publié en février dernier dans La Cause du Peuple, nous vous parlions de la lutte intense menée par ces femmes de chambre dans de nombreux hôtels, et notamment à l’Ibis Batignolles, dans le 17ème arrondissement de Paris. Ces femmes étaient devenues au fil des mois de lutte le symbole des travailleuses qui ne se rendent pas, qui continuent le combat, malgré la trahison de certains syndicats, malgré les coups bas de la direction. Aujourd’hui, elles ont obtenu de grandes avancées : requalification de leur contrat de travail en CDI, baisse des cadences, augmentations de salaires de 250 à 500€ par mois et nettoyage de leur tenue professionnelle à la charge de leur employeur, la société de nettoyage STN.
Au cours de leurs deux années de lutte, ces femmes auront prouvé que, loin d’être des victimes, elles sont des combattantes, prêtes à arracher par la force des améliorations de leurs conditions de vie et de travail. En ce sens, elles donnent un exemple à toutes les femmes prolétaires qui, bien que considérées comme des victimes par le féminisme bourgeois, portent en réalité en elles une force immense, comme les grévistes de l’Ibis Batignolles viennent de le prouver une fois de plus.
Il faut dire que ces femmes n’ont jamais baissé les bras, elles ont continué le combat jusqu’à la victoire, malgré l’adversité. Pour pouvoir maintenir la pression sur le groupe Accor (propriétaire des hôtels Ibis) et la société STN, elles ont multiplié les actions et obtenu un précieux soutien en récoltant des milliers d’euros dans leur caisse de grève. Alimentée par de nombreux travailleurs, cette caisse de grève fut un symbole de la solidarité prolétarienne, elle a démontré une fois de plus que le prolétariat est une classe unique, malgré toutes les tentatives de division, qu’elles viennent directement des rangs ennemis, ou qu’elles proviennent de faux révolutionnaires repeints en rouge.
Pour toutes les femmes prolétaires, et de manière générale pour tout le prolétariat, cette victoire en appelle d’autres.