dimanche 24 novembre 2024
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De nouvelles attaques contre les Masses

Le gouvernement Macron est bien l’ennemi numéro un des Masses, comme nous n’avons cessé de le répéter. En effet, plusieurs réformes anti-peuple sont à l’ordre du jour. Pourquoi ces réformes ? Parce que le contexte est tendu pour la bourgeoisie Française.
D’abord, l’impérialisme Français se déclasse sans cesse. Ce n’est pas une perte de richesse en terme absolu, mais en terme relatif : les bourgeois français et la France sont devenus moins riches et puissants que d’autres qui eux se sont enrichis plus rapidement sur le même temps. La crise énergétique et climatique réduit ainsi la croissance des ressources disponibles, voire diminue cette disponibilité. Les prix des produits de première nécessité sont en hausse et la bourgeoisie ne veut pas payer. La bourgeoisie et la petite bourgeoisie des centres urbains, classes parasitaires, consomment beaucoup ; le gouvernement ne veut pas prendre son argent pour payer la crise. La bourgeoisie Française et son état s’attaquent donc à la classe qui consomme déjà très peu (dans la partie majoritaire du prolétariat, qui achète encore une voiture neuve, des meubles neufs, de l’électroménager en grands magasins ?).
Analysons quels types de réformes sont mises en œuvre ou en cours.

D’abord, la réforme du chômage.

Le gouvernement, après avoir réduit fortement l’allocation chômage en changeant les modes de calcul, (en prétextant que cela permettrait d’être indemnisé «plus longtemps», alors que les sommes empêchent de survivre en chômage) réduit désormais le temps d’allocation de 10 à 20%. D’un autre côté, le gouvernement veut mettre au travail forcé les prolétaires au RSA. Or, la plupart des gens au RSA sont des ouvriers en difficulté dans des bassins de chômage et des personnes âgées et brisées par le travail incapable de reprendre un travail avec le rythme imposé par la bourgeoisie, alors qu’il faut souvent une voiture pour aller au travail. Donc, le gouvernement veut payer aux patrons les salaires de travailleurs à 3 ou 4€ de l’heure ! Alors que le patronat réclame des travailleurs prêts à prendre les travaux mal payés, avec des horaires dégueulasse, pour le salaire minimum, l’Etat entend forcer les travailleurs à bosser dans ces conditions pour survivre. Et ce n’est pas fini, puisque le gouvernement veut pouvoir baisser les allocations par décret !

Ensuite, la réforme des retraites.

Le but, ici aussi, est d’offrir une main d’œuvre plus importante au patronat. Le taux d’activité des personnes de plus de 55 ans, en France, a fortement augmenté, passant de 37% à 53% entre 2003 (date de la grande réforme des retraites) et 2020. La part des 60-65 ans en emploi est passé de 13% en 2003 à 33% en 2020 ! Un tiers des plus de 60-64 ans travaille ! Et le but est de continuer à faire augmenter ces parts, pour économiser l’argent des retraites, augmenter la concurrence sur le marché du travail, forcer les gens à bosser comme auto-entrepreneurs, dans les emplois de service à domicile, etc.

Enfin, les réformes sur le dos de la jeunesse.

Le gouvernement travaille actuellement sur une réforme des lycées professionnels. Le but est d’augmenter de 50% le temps de stage (PMSMP), c’est-à-dire le temps de travail gratuit pour les entreprises. Alors que les patrons sélectionnent déjà les jeunes pour l’alternance, le lycée pro est un moyen de se ’’former’’ pour les jeunes de la classe ouvrière. Le gouvernement veut développer cette main d’œuvre gratuite dans tous les domaines : Service National Universel pour domestiquer la jeunesse, lui apprendre la discipline et la faire bosser ; Service Civique pour rémunérer les temps partiels à seulement 580e par mois (sans augmentation liée à l’inflation) ; stages non rémunérés pour les jeunes ouvriers (qui travaillent souvent pendant les vacances dans les mêmes entreprises…) ; alternances sous payées et compensées par l’État … la jeunesse prolétarienne est attaquée.

L’objectif de ces réformes est d’économiser pour «rembourser» les baisses d’impôts sur les plus riches et sur la bourgeoisie, mais aussi d’offrir une main d’œuvre gratuite au patronat. L’État Français détruit ses propres services publics utiles aux Masses, détruit les statuts des travailleurs employés par l’État, propose de résoudre la crise par le travail forcé et quasi gratuit, et détruit la protection sociale pour financer cela !

Et l’INSEE ose nous dire, avec ses statistiques bidon, que le «niveau de vie augmente» ! Que pour un jeune qui est contraint de rester dans le domicile familial malgré son emploi car trop mal payé, c’est un foyer qui vit «mieux» car le revenu est cumulé ! Les moyennes sont bidons, les statistiques tiennent comptent des bourgeoisies métropolitaines de plus en plus nombreuses, (parasites nourris de la classe ouvrière française et de l’impérialisme) et sous-estiment l’inflation, essayent de faire croire que le niveau de vie général augmente, parce qu’il y a plus de télévisions et de fours micro-onde !

La dignité n’existe que dans la résistance à l’État bourgeois et à la classe capitaliste, qui se croit assez forte pour écraser sous sa semelle les Masses populaires. Face à l’effondrement du niveau de vie prolétarien, face au vide culturel et social imposé par la bourgeoisie parasitaire, la résistance mûrit, les Masses entrent en lutte, les révolutionnaires doivent les guider sur la voie de la révolution, en rejoignant les organisations de jeunesse, les syndicats, et en construisant partout des Comités Populaires d’Entraide et de Solidarité !

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