Le Comité Nouveau Brésil (CNB) a lancé une large campagne visant a dénoncer les exactions commises au Brésil par le gouvernement et les proprietaires terriens contre les paysans pauvres en lutte pour la terre. Comme première action, le CNB a envoyé une lettre à tous les Députés de l’Assemblée Nationale française dénoncant le gouvernement du Brésil et les enjoignant à prendre leurs responsabilités face aux meurtres et à la violence faite contre le peuple.
Plus largement, cette campagne vise à faire connaître la question paysanne au Brésil à de larges masses et à faire apparaître un courant d’opinion favorable à la Révolution Agraire, de la Révolution de Nouvelle Démocratie.
La lettre rappelle que l’Etat français, étant un partenaire économique très important du Brésil, soutient objectivement les exactions du gouvernement. Le Comité ne manque pas de rappeler à Messieurs les Députés d’où vient leur pouvoir, quelle est leur Histoire. Il y a bien sûr une part d’ironie dans tout cela, tant ceux et celles censés représenter la Nation sont coupés de celle-ci. Le Comité tiendra informé Nouvelle Epoque des possibles réponses des Députés.
Les activistes du Comité Nouveau Brésil ont aussi déployé dans de nombreuses villes de France des banderoles appelant à soutenir la Ligue des Paysans Pauvres (LCP) du Brésil, fer de lance de la Révolution Prolétarienne Mondiale.
Nous continuerons à suivre la Campagne du CNB en soutien aux paysans en lutte au Brésil.
Ci-dessous le modèle de lettre envoyé.
Agissons !
Ceci est un modèle de lettre à envoyer à nos députés pour alerter sur la situation des paysans révolutionnaires au Brésil et soutenir leur lutte. Nous invitons tous les démocrates sincères à prendre part à une grande campagne de défense de la Ligue des Paysans Pauvres et du mouvement révolutionnaire au Brésil en général en envoyant des centaines et milliers de lettres à l’Assemblée Nationale.
Madame la Députée, Monsieur le Député,
Nous, citoyens et citoyennes de la République Française, voulons attirer votre attention sur de graves atteintes aux droits de l’Homme se déroulant en ce moment au Brésil. Le gouvernement de Monsieur Bolsonaro a recourt à la force armée (légale ou para-légale, voir totalement illégale) contre des paysans pauvres tentant de vivre de leur travail, c’est-à-dire de la terre. Avec le soutien de l’Etat, de la Police et des milices, les propriétaires terriens violent les lois internationales en assassinant et emprisonnant les paysans qui luttent pour en finir avec la féodalité et la misère. Ce n’est pas moins de sept leaders paysans qui ont été assassinés depuis l’été 2021 dans l’Etat de Rondônia, d’autres ont été victimes de tortures ou d’emprisonnements arbitraires. Le gouvernement et les forces paramilitaires maintiennent une pression continue contre les implantations paysannes dans cette région, nous faisant craindre un massacre de grande ampleur.
Notre République, nos libertés publiques, ont été bâties, elles aussi, sur la lutte contre les privilèges et le féodalisme. Au Brésil, 1 % de la population détient 45% de la terre, nous avons là les mêmes seigneurs qui dominaient la société française d’ancien régime. Nous voulons vous rappeler que la France, le 26 août 1789, donnait à l’Humanité un cadeau inestimable : La Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen. Ces valeurs sont ré-affirmées dans le préambule de notre Constitution
« Le peuple français proclame solennellement son attachement aux Droits de l’Homme et aux principes de la souveraineté nationale tels qu’ils ont été définis par la Déclaration de 1789, confirmée et complétée par le préambule de la Constitution de 1946, ainsi qu’aux droits et devoirs définis dans la Charte de l’environnement de 2004. »
Représentants du peuple, vous vous devez de défendre ces valeurs qui émanent de la souveraineté Nationale.
La France a conclu un partenariat stratégique avec le Brésil en 2008. 1 000 entreprises françaises sont présentes au Brésil, nous sommes le 4ème investisseur dans ce pays.
Il serait grave de continuer à sacrifier nos valeurs et nos libertés collectives à des fins d’enrichissement privées. Cela serait une insulte à nos idéaux que de fermer les yeux devant les actes terribles que le gouvernement brésilien organise contre son peuple. Nous citoyens, nous ne voulons plus cautionner que les marchands du temple dirigent notre République.
Nous demandons à tous les Députés de faire connaître à l’Assemblée Nationale ce grave problème. D’élever leurs voix à la Tribune afin de faire pression sur le gouvernement de Monsieur Bolsonaro pour que cesse ces attaques qui violent tous les traités internationaux et nos principes démocratiques.
Madame la Députée, Monsieur le Député : de l’audace, encore de l’audace, toujours de l’audace !