Nous republions ci-dessous le dernier communiqué en date de la Campagne Unitaire pour la Libération de Georges Ibrahim Abdallah, communiste et combattant pour la Palestine emprisonné en France depuis 1984. Vive la Campagne Unitaire ! Libérons Georges Abdallah ! Vive la lutte des peuples opprimés, et notamment le peuple Palestinien en lutte ininterrompue contre le sionisme et l’impérialisme !
« La Palestine vivra et la Palestine, certainement, vaincra ! » (Georges Abdallah)
« C’est certainement dans la dynamique globale de la lutte en cours que toute initiative solidaire permet aux camarades incarcérés de transcender leurs conditions de détention et de s’inscrire effectivement dans le mouvement en tant que protagonistes révolutionnaires opérant dans les conditions spéciales qui sont les leurs ». (19 octobre 2019)
Transcender ses conditions de détention et s’inscrire effectivement dans le mouvement en tant que protagoniste révolutionnaire, Georges Abdallah n’a eu de cesse de le faire depuis ses 38 années de prison, déclarations après déclarations, pour donner à entendre sa lecture du monde, analyser les forces et les contradictions en jeu, dénoncer les systèmes d’oppression et d’exploitation, soutenir la dynamique des luttes en cours, appuyer les résistances engagées et en particulier celle héroïque du peuple palestinien, toujours placer le marqueur de ce qui est révolutionnaire de ce qui ne l’est pas et au final rappeler dans ce long chemin sinueux de l’émancipation la voie de la victoire du peuple, des peuples et en particulier du peuple de Palestine.
La Palestine vivra et la Palestine, certainement, vaincra ! Telle est la transcription qui peut se lire dans les dernières déclarations de notre camarade du mot d’ordre historique de soutien inconditionnel à la Palestine, à sa juste cause et à sa « glorieuse résistance ».
Palestine vivra, Palestine vaincra ! La Palestine vivra et la Palestine, certainement, vaincra !
Une telle reformulation – comme toujours chez Georges Abdallah – n’est pas fortuite. Et « certainement », assurément, s’il est bien, principalement dans le contexte actuel, un principe fondamental à réaffirmer, à arborer et à défendre, deux fois plutôt qu’une comme le fait de manière visionnaire Georges Abdallah, c’est bien celui de la victoire certaine, assurée de la « prometteuse résistance » du peuple Palestinien. La Palestine vivra et la Palestine, certainement, vaincra ! Certainement, sans aucun doute, indubitablement, inéluctablement, inévitablement !
Nous vaincrons ! Telle est l’affirmation ferme et sans concession, l’intime conviction sans faille ni compromission qui ponctue chacune des déclarations de notre camarade et qu’il choisit aujourd’hui de réitérer avec force telle une vérité intrinsèquement inscrite dans l’Histoire : la Palestine, certainement, vaincra ! Cette certitude jamais ébréchée et ici renforcée n’est pas un simple mot d’ordre fédérateur repris ici et là ; elle n’est pas non plus le reflet d’un optimisme historique idéaliste d’un « protagoniste révolutionnaire » déconnecté de la réalité. Bien au contraire : elle est le fruit d’une analyse et d’une compréhension au plus près des lois qui régissent la lutte de libération nationale du peuple palestinien et qui induisent qu’inéluctablement la victoire est au bout du fusil. Certainement, sans aucun doute, indubitablement, inévitablement !
La Palestine, certainement, vaincra ! Non pas car nous l’espérons, nous le souhaitons, nous nous plaisons à le scander ou parce que Georges Abdallah – ce combattant et résistant historique de la cause palestinienne – lui-même l’affirme mais bel et bien parce que la lutte de libération nationale de la Palestine passée et actuelle, par ses actes, ses principes et ses choix, a su se doter, dans le contexte particulier qui est le sien, de tous les constituants propres aux luttes de libérations nationales victorieuses.
- Paramètre 1 : toute l’Histoire de la Palestine n’est que résistance et a démontré et démontre au quotidien que la résistance est la voie/voix de son existence. « Cela va mal en ce moment, la situation est grave en Palestine » : qui n’a pas pensé, dit ou entendu cette phrase, notamment lors de chacun des actes criminels perpétrés par l’ennemi ? L’énoncé peut renvoyer à une certaine réalité mais en même temps, l’affirmer seul, c’est toujours occulter l’autre face de la médaille : chaque attaque de l’ennemi est bien aussi le signe de l’existence et de la persévérance de la résistance héroïque du peuple palestinien et ce depuis 1917 et la déclaration de Balfour par laquelle l’impérialisme anglais promit au mouvement sioniste de l’aider à créer un foyer national juif en Palestine. Rappelons-nous : 1920, 1921, 1929, 1933, 1935, 1936-1939, autant d’années où des révoltes, parfois très violentes ont mobilisé les masses palestiniennes contre la colonisation sioniste et l’occupation britannique : la répression est féroce avec déjà la déportation de milliers de Palestiniens, des massacres, la destruction d’habitations et de villages entiers mais la résistance est là ! Et pourtant, là aussi, la situation est grave en Palestine. Souvenons-nous de 1946, une année d’affrontements généralisés en Palestine : la résistance encore et toujours ! 1947 : le blocage se joue aussi à l’ONU avec le refus par les représentants des Palestiniens du partage de la Palestine énoncé par la résolution 181. 1948 : la Nakba : l’entité sioniste occupe 78 % de la Palestine mandataire ; au total, 400 villages arabes sont détruits entraînant un exode de 800 000 Palestiniens mais malgré « la catastrophe », la résistance est toujours debout. Tout est ensuite mis en œuvre pour pousser à l’exil les Palestiniens encore présents en Palestine occupée avec toujours plus de destructions de villages, d’expulsions, de massacres, de guerres qui se succèdent (guerres des six jours en 1967) et d’occupations (de Jérusalem-Ouest, de Gaza, de la Cisjordanie, du Golan et du Sinaï) : mais là encore, alors que « la situation est grave en Palestine » – un véritable désastre : la Naksa -, la résistance résiste encore et toujours et même, depuis 1964, elle s’organise. En 1973, Septembre noir avec cette liquidation des forces palestiniennes réfugiées en Jordanie, orchestrée par le roi Hussein, laquais aux ordres des Etats-Unis, mais qui ne vient toujours pas à bout de la résistance qui se replie au Liban : la résistance persiste preuve en est un autre Septembre noir « opération commando » qui surviendra un an plus tard à Munich mais preuve en est aussi l’engagement, en 1975, des combattants palestiniens aux côtés des forces progressistes et révolutionnaires libanaises contre les Phalanges fascistes de la droite chrétienne libanaise soutenues par l’entité sioniste. 1976 : nouveau jalon avec la date du 30 mars qui sera déclarée « journée de la terre » en mémoire de la manifestation monstre et de la grève générale organisée contre la nouvelle vague d’expulsions lancée par l’entité sioniste : là encore, la répression est féroce et la « situation va mal » mais les masses populaires palestiniennes résistent partout comme le rappelle Georges Abdallah : « cette grève a suscité à l’époque une mobilisation solidaire significative, aussi bien en Cisjordanie qu’à Gaza et dans les divers camps palestiniens des pays limitrophes » et cette résistance marque bien alors un nouveau jalon dans la lutte de libération nationale du peuple palestinien : « la journée de la terre est une journée nationale par excellence où le peuple palestinien affirme son unité en dépit de la dispersion dans divers camps et agglomérations en Palestine et dans les pays limitrophes et où il affirme surtout l’unité de la terre palestinienne ». Puis ce long processus de lutte, d’attaques et de contre-attaques, s’est poursuivi avec d’innombrables batailles livrées : d’un côté, dans le camp de l’ennemi, les annexions de Jérusalem-Est en 1980, du Golan en 1981 et du Liban en 1982 avec les massacres des Palestiniens des camps de réfugiés de Sabra et Chatila ; la poursuite de la colonisation, de la militarisation et du vol des terres ; les trahisons : celle de 1988 avec l’acceptation des résolutions 181, 242 et 338 et celle de 1991 pour préparer le terrain de la proposition liquidationniste d’Oslo de 1993 ; mais aussi dans le camp de la résistance palestinienne, les héroïques intifadas de la résistance populaire de 1987-1993 puis de 2000-2005 : la résistance, encore elle ! Depuis lors, les tentatives de liquidation de la cause et de la révolution palestiniennes, à l’ordre du jour des forces impérialistes et de « leurs affidés réactionnaires régionaux » ne cessent de s’intensifier avec six campagnes militaires sionistes lancées contre la bande de Gaza (en 2006, 2008-2009, 2012, 2014, 2021 et la dernière de cet été 2022) sous blocus depuis 2007, avec la suite de l’expansion des colonies notamment en Cisjordanie, avec la poursuite de la politique coloniale d’expulsions forcées à l’image des milliers de Palestiniens expulsés de chez eux dans la partie orientale de Jérusalem occupée, avec l’expropriation des terres agricoles, la construction de murs, les arrestations et les détentions arbitraires, le tout orchestré main dans la main avec l’Autorité palestinienne collabo embourbée dans sa “coordination de la sécurité” avec l’entité sioniste : tous les moyens sont mis pour vider la terre de Palestine de ses habitants. Alors oui, cela va mal : la situation est grave en Palestine et les conditions particulièrement difficiles. Mais là encore, la résistance tient, fait face, se réorganise et même se renforce depuis 2021 : non seulement, outre la bande de Gaza, Jénine et d’autres régions de Cisjordanie redeviennent des bastions pour des groupes armés unis contre les forces d’occupation mais les Palestiniens des territoires de 48 mènent eux aussi des actes de résistance. Et désormais, toutes les factions de la résistance armée se retrouvent unifiées sous un seul et même commandement. Alors oui, « le peuple palestinien est toujours là et la cause palestinienne est plus que jamais vivante« . En 1948, « la création de l’entité sioniste sur les ruines de villes et de villages palestiniens aurait pu mettre fin à l’histoire de la Palestine et du peuple palestinien s’il n’y avait pas cette indomptable Résistance ». Et après plus de sept décennies d’implantation de l’entité sioniste coloniale en Palestine par les impérialistes, force est de constater que « face aux pires atrocités de la soldatesque sioniste et ses hordes de colons et autres suprémacistes » et « en dépit de toutes les pertes et de toutes les erreurs », la lutte de libération nationale pour l’autodétermination du peuple palestinien ne s’est jamais arrêtée. « Les masses populaires palestiniennes et leurs avant-gardes révolutionnaires ont pu surmonter les multiples tentatives d’en finir non seulement avec les diverses expressions de ce processus de lutte historique – révoltes et révolutions – mais aussi et surtout en finir avec le peuple palestinien en tant que tel ». Dans ce long processus de lutte qu’est celui des luttes de libération nationale, la lutte de libération nationale palestinienne le démontre aussi : la résistance engendre la résistance : « de génération en génération le peuple palestinien transmet le flambeau de la lutte pour sa libération ». Jour après jour, année après année, la confrontation perpétuelle à l’ennemi n’a de cesse d’engendrer les forces de cette « indomptable résistance » qui se forge, s’affirme, se consolide et s’unifie dans et par sa lutte de libération ; jour après jour, année après année, la confrontation inévitable à l’ennemi et à son projet d’anéantissement n’admet qu’une seule riposte possible : la résistance comme seule voix/voie de l’existence ! Toute l’Histoire de la Palestine passée le démontre, celle à venir également, inévitablement.
- Paramètre 2 : intrinsèquement, la résistance palestinienne « dans ce parcours de lutte existentielle » n’a pas d’autres choix que d’être : « l’expropriation du peuple palestinien de tous ses biens en vue de sa destruction, et en particulier la confiscation d’une part importante de sa terre, est consubstantielle à l’existence même de l’entité sioniste. Cette politique en fait ne s’est jamais arrêtée, elle ralentit parfois et parfois elle s’accélère ; elle ne s’arrêtera qu’avec la dissolution/destruction de cette entité-prolongement organique de l’impérialisme occidental dans la région ». La lutte de libération nationale palestinienne a à affronter un type particulier de colonialisme : le colonialisme de peuplement. Tous les choix politiques et militaires de l’occupant depuis son implantation en terre de Palestine jusqu’à aujourd’hui ne laissent planer aucun doute quant à l’objectif visé : non seulement réduire à néant la lutte du peuple palestinien mais « surtout en finir avec le peuple palestinien en tant que tel ». Frantz Fanon n’indiquait-il pas lui aussi déjà en son temps cet aspect intrinsèque à tout colonialisme : « La colonisation est une négation systématisée de l’autre, une décision forcenée de refuser à l’autre toute attribut d’humanité » (Les damnés de la terre). La lutte du peuple palestinien est donc bien « existentielle » comme le signale très justement Georges Abdallah dans cette mise à mort : pas d’autre échappatoire que de lutter, de combattre, de résister et de se libérer du colon pour pouvoir continuer à être et avancer sur le chemin de l’autodétermination.
- Paramètre 3 : la Palestine, depuis toujours, peut compter sur « sa prometteuse résistance » : la mobilisation des masses populaires et de ses avant-gardes combattantes : « les Palestiniens et les Palestiniennes, tout âge confondu, savent mieux que quiconque que rien et personne ne sera en mesure d’éradiquer cette Intifada populaire si enracinée dans la conscience collective et si nécessaire pour en finir avec l’occupation ». Rappelons-nous : « Ami, si tu tombes, un ami sort de l’ombre à ta place ».
- Paramètre 4 : la résistance à l’occupant est le ciment même de l’unité nationale d’un peuple et d’une terre : c’est bien par-là que se recrée et se restructure chaque jour l’identité et l’unité des masses populaires palestiniennes pour la libération de la Palestine, toute la Palestine ! « Le peuple palestinien affirme par le sang
de ses martyrs à Jénine, à Hdayrat, à Yaaboud et à Bethléem que la Palestine, terre et peuple, est unifiée plus que jamais ».
- Paramètre 5 : « Ce n’est pas la première fois que les masses du peuple palestinien et leurs protagonistes militants font face aux tentatives de liquidation de leur révolution et de leur cause« . « Pendant plus de 27 ans “ils” ont continué à nourrir les illusions quant à l’établissement d’un “Etat réellement souverain” sur moins de 22% de la Palestine au milieu d’un projet de colonisation active, une colonisation de peuplement : les illusions de deux “Etats” l’un à côté de l’autre comme de vieux voisins qui se sont brouillés à propos d’un lopin de terre, les illusions quant à la capacité de l’entité sioniste à exister simplement en temps de paix et à établir d’autres rapports avec la région (et pas seulement avec le peuple palestinien) qui ne traduiraient pas les intérêts de ce “prolongement organique de l’impérialisme». Or, « le peuple palestinien sait mieux que quiconque que les compromissions ainsi que toutes les versions capitulardes ne mènent qu’à sa perte ».
- Paramètre 6 : « les masses populaires palestiniennes, en dépit de toutes les traîtrises de la bourgeoisie assument le rôle de véritable garant de la défense des intérêts du peuple« . « La Résistance, cet acquis historique, est la ligne rouge que l’on doit impérativement garder comme marqueur de ce qui est progressiste et révolutionnaire et de ce qui ne l’est pas ».
- Paramètre 7 : « tout au long de leur parcours de lutte existentielle, le peuple palestinien et ses avant-gardes combattantes ont accumulé le nécessaire pour relever le défi et continuer la lutte jusqu’à la victoire ».
La Palestine vivra et la Palestine, certainement, vaincra ! Cette loi de l’Histoire sera et cela même si le temps de son accomplissement sera long : les luttes de libération nationale victorieuse nous l’ont enseigné. La Palestine et « sa prometteuse résistance » qui « au quotidien nous donne à nous tous des leçons d’abnégation et de courage d’une exceptionnelle portée » mènent une guerre populaire prolongée, de longue haleine, de confrontations inlassables, avec chaque jour son lot de martyrs mais aussi celui des coups portés à l’occupant pour faire vaciller le géant aux pieds d’argile et modifier définitivement le rapport de force en faveur du peuple palestinien combattant : cela aussi, les luttes de libération nationale victorieuse l’ont déjà établi. Cette guerre, naturellement, se mène dans un contexte international où certes les contradictions inter-impérialistes s’aiguisent « sur fond de crise globale du système » impérialiste moribondmais aussi dans un contexte où s’intensifient les luttes et les résistances des peuples : dans ce cadre, les lignes de force internationales évoluent et sont essentielles à prendre en considération : cela aussi, les luttes de libération nationale victorieuses nous l’ont déjà appris. Souvenons-nous : « une étincelle peut embraser toute la plaine ».
Or dans cette guerre ouverte aux contours bien tranchés, inscrite dans la durée, s’il est bien une tâche primordiale qui revient aux soutiens de la Palestine, de son peuple et de sa juste et légitime cause, c’est bien celle de mettre aux avantpostes de l’action solidaire l’importance du rôle joué par « la résistance » à savoir l’avant-garde combattante palestinienne en tant que force vive engagée en première ligne contre l’occupant pour la victoire à construire et à venir : « Face à l’occupation et à la barbarie de l’occupant, la première réponse légitime que l’on doit afficher avant tout autre chose est la solidarité, toute la solidarité, avec ceux et celles qui par leur sang font face à la soldatesque de l’occupation ». Et à l’image de ces combattants, faisons en sorte que cette solidarité soit elle-même combattante pour non pas nous en tenir seulement à dénoncer la barbarie de l’occupant et ses crimes mais aussi et avant tout pour diffuser et appuyer chaque coup, chaque frappe portés par la résistance palestinienne combattante et toute action qui participe de sa consolidation et sa généralisation : « toute revendication qui ne s’inscrit pas dans l’affirmation et l’épanouissement de la Résistance ne peut être que condamnable ». Là est bien, certainement, le rôle premier de tout mouvement de solidarité d’une lutte de libération nationale : apporter son soutien inconditionnel à la résistance intérieure car c’est bien elle qui est engagée dans le feu du combat, en confrontation directe et armée avec l’ennemi. Ce soutien en premier lieu à la résistance intérieure induit aussi nécessairement le soutien inconditionnel à la juste cause du peuple palestinien et de sa résistance combattante en faisant écho par toutes les voies/voix possibles « aux postulats historiques, à savoir : le refus catégorique de l’entité sioniste sur la terre palestinienne et le « Droit au Retour » ce qui implique par conséquent, la libération de la Palestine, toute la Palestine ». Ce soutien à la résistance intérieure implique également l’impérative nécessité d’affirmer sans relâche, parmi toutes les autres formes de luttes déployées (« Tout naturellement la solidarité toute la solidarité avec le « BDS »), le rôle premier de la lutte armée de la résistance intérieure car tout comme « la révolution n’est pas un dîner de gala mais bien un soulèvement, un acte de violence par lequel une classe en renverse une autre » (Mao Tse-Toung), toute lutte de libération nationale est bien un affrontement violent par lequel doit passer le colonisé pour renverser le colon et se libérer. A l’heure où il est bon ton de parler d’apartheid, mentionnons Nelson Mandela : lui-même, ne le disait-il pas : « c’est l’oppresseur, par ses méthodes, qui désigne à la résistance les armes qu’elle doit utiliser » ; or quelles sont les « méthodes » dont usent l’entité sioniste et les impérialistes pour asseoir leur domination dans la région et en particulier en Palestine, si ce n’est celle du seul déchaînement des armes en tout genre ? Soutien donc à la résistance ! Oui mais avant tout à la résistance de l’intérieur et à sa lutte armée ! Enfin, ce soutien en premier lieu à la résistance combattante passe inévitablement par le soutien aux « flambeaux de cette résistance » incarcérés dans les geôles sionistes mais aussi à Georges Abdallah « flambeau de cette résistance » captif de l’impérialisme français. Notre solidarité, toute notre solidarité donc avec la Palestine en lutte mais là encore sous couvert de ce marqueur qu’évoque Georges Abdallah de ce qui est révolutionnaire et progressiste de ce qui ne l’est pas pour condamner en bloc toute forme de manœuvres, de normalisations et de trahisons passées et surtout à venir. Toute lutte de libération nationale, et principalement celle si particulière que mène le peuple palestinien contre cette colonisation sioniste de peuplement et ce bras organique des impérialistes, n’admet qu’une seule solution : « en finir avec toute forme de crapulerie capitularde et se débarrasser de l’occupant une fois pour toute ! ». Non, l’entité sioniste n’est pas réformable ni en terre de Palestine occupée ni dans les salons de Bruxelles ou de New York : l’apartheid est intrinsèque à ce système de domination, d’oppression qu’est ce système colonial : il est inscrit dans son code génétique et c’est un leurre de penser qu’un seul état « Israël-Palestine » démocratique est possible ou alors il a un nom : la Palestine et toute la Palestine !
Là est bien la seule voie possible pour la libération de la Palestine et pour pouvoir parler de paix sans aucune autre fausse alternative et c’est bien sur cette ligne rouge, anti-impérialiste, antisioniste et contre les Etats réactionnaires arabes, en soutien à la juste et légitime cause du peuple palestinien et de sa lutte armée que « tout naturellement les masses populaires palestiniennes et leurs avant-gardes révolutionnaires peuvent toujours compter sur notre mobilisation et notre solidarité active en faveur de la Palestine et de sa prometteuse Résistance ! » pour la victoire ou la victoire.
Paris, le 13 août 2022
Campagne unitaire pour la libération de Georges Abdallah
Mail :campagne.unitaire.gabdallah@gmail.com
Facebook : pour la libération de Georges Abdallah
Nota bene : toutes les citations de ce texte sont extraites des déclarations de Georges Abdallah