Le projet d’écoquartier à la Villeneuve de Grenoble se poursuit, et avec lui emporte son lot d’oppositions. A plusieurs reprises depuis cet été, les habitants du quartier se sont mobilisés au côté du Comité Malherbe-Villeneuve pour dénoncer ce projet mafieux qui vise à réhabiliter (remettre aux normes) une partie des immeubles, rénover (détruire pour reconstruire) d’autres immeubles, redorant le blason d’un quartier abandonné depuis la fin du XXe siècle, et encore plus depuis les révoltes des jeunes de 2010.
En juin, le maire, Eric Piolle, alors en déplacement à la Villeneuve a été chahutée de la réunion publique qu’il organisait. Le Samedi 30 septembre, c’est une séance de formation des militants de la France Insoumise qui a été perturbée par des activistes anti-écoquartiers venus demandés des comptes.
En effet, la permanence de Elisa Martin, député LFI de la 3e circonscription de l’Isère est situé au 3 rue des Pins, dans une zone d’activité à 50 mètres du quartier de la Villeneuve. A l’occasion d’une formation interne sur le thème «marxisme et lutte des classes», les militants du CMV ont décidé de rendre une petite visite aux élus locaux et de leur demander de s’expliquer sur le sujet.
Il faut ainsi savoir que Elisa Martin est l’ancienne vice-présidente d’Actis, et apporte un soutien important au projet, ayant participé lors de sa vice-présidence à de multiples rénovations du quartier en préparation de ce projet.
Une fois sur place, les activistes du comité Malherbe-Villeneuve ont été confronté à des militants de la France Insoumise mal à l’aise, gênés, préférant éviter de répondre aux questions, plaçant la responsabilité de la vie dure sur le dos de Macron et niant totalement l’impact des politiciens véreux qui privent les masses de pouvoir et tuent dans l’œuf les espoirs de changer les choses.
Après environ 1h d’interruption de la conférence, au cours de laquelle les militants anti-opportunistes et anti-écoquartier ont méthodiquement démonté les arguments de ce projet inutile, les «marxistes» de la France Insoumise ont pu retourner à leur formation.
L’après-midi, les activistes anti-écoquartier ont participé à une manifestation du DAL 38 (Droit Au Logement) contre le mal-logement et pour la réquisition des logements.
Ils ont pu y porter leur lutte au cours d’une prise de parole en fin de manifestation qui a été chaudement applaudie et saluée.
Depuis, le Comité Villeneuve-Malherbe multiplie les collages, réunions et les tables d’informations en bas des différentes tours composant le quartier de la Villeneuve afin d’informer et de mobiliser tout les habitants contre cette supercherie « écologiste » qui détruit les commerces et augmente les loyers pour faire fuir les habitants historique du quartier.
A Grenoble comme ailleurs, les luttes des masses contre les mafias locatives sont au coeur de la question économique de la vie chère, et donc de la question de l’organisation de la société !
A Grenoble comme ailleurs, multiplions les comités d’habitants, luttons aux côtés des associations combatives anti-opportunistes, conquérons des conditions de logements dignes et reprenons aux voleurs ce qui nous appartient !