AccueilCrimes contre le peupleLa Courneuve (IDF) : un assassinat policier de plus

La Courneuve (IDF) : un assassinat policier de plus

‌9 mois après l’assassinat de Nahel qui avait enflammé la France en juin 2023, un nouveau jeune est mort dans des circonstances floues ce mercredi 13 mars à la Courneuve (Seine Saint-Denis), le jeune Wanys, 18 ans.

Alors que les policiers l’accusent de « refus d’optemperer », une vidéo de surveillance montre clairement la voiture de la BAC (Brigade « anti-criminalité ») venir percuter de face le jeune Wanys, qui circulait visiblement de manière totalement règlementaire, casqué, au milieu la chaussé, en respectant la limite de vitesse, sans doubler personne (ce qui rend étonnantes les accusations de « refus d’obtemperer »)

Aussitôt, les vautours se déchaînent : exhibition de son casier judiciaire (rappelons que le casier judiciaire est censé être secret, connu uniquement de la justice, et de plus qu’il est censé être effacé à la majorité de l’individu), attaque sur sa famille, justification honteuse de  » l’accident  » lui ayant couté la vie.

Les crimes policiers ne sont pas le fruit du hasard : c’est la jeunesse prolétaire qui est attaquée, celle qui a le pouvoir et la capacité de renverser le vieil ordre social corrompu et pourrissant. C’est la jeunesse des quartiers, révoltée en Juin, en 2018 après le viol de Théo, en 2005 après l’assassinat de Zyed et Bouna, dans les années 1980 à Vénissieux, qui est attaquée, car elle est la base et le moteur de la Révolution prolétarienne en France.

L’Etat et sa force armée l’ont bien compris : il faut écraser cette jeunesse, que ce soit à l’école, par les parents, humiliés depuis des années, par les allocations et les salaires insuffisant, qui permettent de tenter de faire croire que ceux qui produisent tout sont en fait des « parasites », et dans le sang s’il le faut. Il faut détruire par la répression armée et judiciaire les envies de changements : c’est à dire, de révolution.

Mais la jeunesse prolétaire ne se laissera plus faire. Le souvenir de Nahel est encore chaud, de nombreux révoltés encore emprisonnés, et pourtant les jeunes n’ont pas hésité à se révolter, des affrontements ont éclaté à la Courneuve dans la nuit de dimanche à lundi, le commissariat étant pris d’assaut et ciblé par des jets de cocktails molotov, les forces de l’ordre mettant plusieurs heures avant de reprendre le contrôle de la situation. Six interpellations sont à déplorer dans ces affrontements, qui conduiront, à n’en pas douter, à de nouvelles peines de prison.

Il y a plus de 50 ans, le journal de la Gauche Prolétarienne, titrait : « Force ne doit plus être à la loi ». Jamais cela n’aura été aussi juste, et cela le restera tant que n’aura pas été détruit le système capitaliste, force ne sera plus jamais à la loi dans la société capitaliste. En France, en Palestine, ou encore au Brésil, la jeunesse se révolte, fait trembler le vieux monde, et prouve à l’immense masse du peuple, au prolétariat tout entier, à quel point le système qui nous domine, l’impérialisme, est faible : un « tigre de papier », comme le disait le président Mao.

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