A l’occasion du 8 mars, le Comité Féminin Populaire (CFP) s’est largement mobilisé à Lyon pour porter haut les mots d’ordre révolutionnaires pour la lutte pour l’émancipation des femmes.
Le premier évènement était la tenue d’un meeting, auquel Nouvelle Epoque a pu assisté. Au programme de celui-ci, une présentation par une porte-parole du CFP du travail de l’organisation, travail propre ainsi que le travail au sein du CPES (Comité Populaire d’Entraide et de Solidarité) du quartier des Etats-Unis. Dans un deuxième temps, c’est une intervention par des femmes palestiniennes de la diaspora sur la place des femmes dans la Résistance qui était prévu.
Celui-ci s’est ainsi tenu le soir du 7 mars dans la faculté de Lyon 2. Malgré la tentative par la présidence de la fac de faire annuler le meeting, celui-ci a pu avoir lieu, réunissant une trentaine de personnes.
La porte-parole du CFP a ainsi commencé par présenter le travail des femmes du CFP dans le monde étudiant en particulier, dans lequel l’organisation œuvre pour briser les murs de l’université et entamer la lutte de classe idéologique au cœur du bastion de la bourgeoisie. La deuxième partie du travail du CFP se situe au cœur des masses prolétaires, dans les quartiers populaires, à Lyon notamment celui des États-Unis, dans lequel les activistes luttent aux seins des femmes des masses, menant un travail acharné de mobilisation, de politisation et d’organisation des femmes dans le cadre du CPES.
A la suite de la présentation de l’activiste, les femmes palestiniennes ont pu s’exprimer sur le rôle des femmes dans la Résistance. Elles ont fermement rappelé et martelé que l’ennemi n’était en rien l’homme palestinien mais bien l’impérialisme, allant à contre-rebours des conceptions petites-bourgeoises plaçant en opposition par essence femmes et hommes. En effet, c’est l’impérialisme qui maintient les vieilles structures patriarcales, qui permet la survie de la misère noire dans laquelle vivent les femmes du peuple.
Elles ont ainsi tenu à rappeler que les femmes doivent porter le poids de deux montagnes : l’impérialisme et le patriarcat, et qu’en cela elles ont comme les hommes tout à gagner dans la lutte révolutionnaire pour le socialisme, la seule à même de les émanciper.
Le 8 mars, nous avons retrouvé en plein cœur de la manifestation un cortège combatif et anti-impérialiste, organisé par la Fosse aux Lyons et le Comité Féminin Populaire. Ce cortège se plaçait en soutien à la Glorieuse Résistance Nationale Palestinienne et en particulier aux femmes de Palestine et surtout de Gaza, qui tiennent sur leurs épaules leur peuple et leurs familles malgré les bombardements, le blocus et la famine. Les drapeaux palestiniens, rouges et ceux de la Fosse aux Lyons se sont cotoyés, derrière une banderole «Soutien à nos sœurs de Gaza qui luttent contre l’impérialisme et le patriarcat ! Palestine vaincra» et de nombreux slogans et chants en soutien à la lutte armée, aux femmes de Palestine et contre Israël, le sionisme et l’impérialisme ont résonné.
Plusieurs prises de parole par les activistes du cortège anti-impérialiste ont permis de porter largement ces mots d’ordre révolutionnaires, anti-impérialistes, et pour la lutte pour l’émancipation des femmes. Au delà de l’impérialisme yankee et de la barbarie sioniste, l’impérialisme français a aussi été attaqué pour son rôle dans le traitement inhumain des femmes mahoraises, afin d’appuyer que le patriarcat ne s’arrête pas aux frontières des puissances impérialistes, mais que celles-ci sont les gardiens de cette oppression des femmes.
Nous avons pu constater que ce cortège a été particulièrement bien accueilli sur son passage, preuve s’il en est besoin que malgré la chape de plomb de l’impérialisme et de ses idéologies post-modernes, les femmes du peuple osent lutter, et, surtout, osent vaincre.