Ce jeudi 13 avril 2023 se tenait la 13e grande journée de mobilisation contre la réforme des retraites.
Les correspondants de Nouvelle Époque étaient présents dans plusieurs villes, nous vous partageons le récapitulé de cette journée, une nouvelle fois placée sous le signe de la combativité !
Lyon
Un blocage organisé par des grévistes de la raffinerie de Feyzin s’est tenu dès le matin, en soutien aux 80% de grévistes dans l’entreprise en production. Il a permis de réunir une centaine de personnes combatives venus avec des voitures remplies, signe de l’organisation collective. Du matériel caché a permis d’ériger des barricades qui ont été enflammées par les syndicalistes déterminés et les activitistes du comité de lutte. Les flics ont dû attendre 9h pour dégager la voie alors que les derniers camions sont sensés partir a 10h.
Aucun affrontement n’a eu lieu, ce qui n’a pas emêché les forces de répression d’arroser les militants de gaz lacrymogène dès 6h20. En réponse ont fleuri les barricades enflammées, pour un blocage tenu jusqu’à 9h !
Suite à ça, notre correspondant s’est rendu à la manifestation lyonnaise. Malgré un parcours tout nouveau, le cortège a avancé avec détermination et cohésion tout le long. Beaucoup de banques et autres enseignes des monopoles financiers ont été attaqués par les manifestants en tête de cortège.
Un énorme cortège de tête, du gaz lacrymogène qui, pour énormément de manifestants est « plus concentré qu’avant », des coups de matraque en visant aveuglement…le point final du parcours, la place Charles Hernu à Charpennes a permis aux forces de l’ordre de encercler le cortège et de réaliser encore de multiples gazages. Pour autant, personne ne veut abdiquer, et le mot d’ordre «on ira jusqu’au retrait» reste dans toutes les bouches.
Paris
Pour cette 12ème journée de mobilisation à Paris, dont la manifestation s’est étalée entre Opéra et Bastille et qui continue à être massive, les jeunes étudiants et travailleurs se sont massivement mobilisés avec le reste des travailleurs notamment en organisant un cortège étudiant à la tête de la manifestation.
Le début de la marche s’est déroulée plus rapidement que les autres fois avec une ambiance festive. Si peu de violences ont été observés durant la quasi totalité de la marche, on a pu assister à une répression brutale de l’Etat lors de l’arrivé du cortège à Bastille où de nombreux grenades lacrymogènes ont été jetés sur la foule installée. On a observé également l’utilisation des unités de la BRAV-M qui devient systématique lors des manifestation dans la capitale.
Grenoble
Dès 6 heures du matin, des militants – syndicalistes, autonomes et non affiliés tous réunis – se sont retrouvés devant le bureau de poste Lionel Terray pour s’opposer à la direction de la Poste qui réprime et maltraite ses salariés. En effet, alors qu’une quinzaine d’employés s’apprêtaient à passer en conseil de discipline suite à leur exercice du droit de grève, plusieurs intérimaires vont aussi être laissées pour compte et leur contrat interrompu. Les postiers et leurs soutiens revendiquent l’interruption totale des procédures disciplinaires contre les grévistes, et l’embauche en CDI des intérimaires de Chavant. Aux alentours de 7h, alors que la direction de la Poste et un huissier observaient le rassemblement, une coupure de courant «accidentelle évidemment» (dixit un syndicaliste CGT de chez EDF) les a forcés à se replier sous les rires à l’intérieur du bâtiment désormais inutilisable !
Saint-Etienne
A Saint-Etienne, 10 000 personnes déterminées à faire retirer le projet de loi se sont rassemblées. Un cortège jeune massif était présent pour faire entendre la voix de la Jeunesse !
Les manifestants sont prêts à aller jusqu’au bout et à intensifier les actions de blocages et de sabotages si les manifestations pacifiques ne fonctionnent pas.